
Toujours dans l'idée des "Very Cheap Records" (voir rubrique de Septembre 2017), je m'entraîne à l'enregistrement de morceaux d'artistes que j'apprécie. Je m'applique à faire évoluer le morceau original avec les moyens dont je dispose : une guitare, ma voix, quelques percus, un micro et un logiciel de mixage gratuit...
Cuttin' out : Tiré du premier album de Donovan, artiste folk écossais dans la veine de B. Dylan, aujourd'hui méconnu. Je me suis appliqué à conserver l'ambiance pesante du morceau original et y ai ajouté des choeurs, des percus, une p'tit intro...
Hey that's no way to say goodbye : Hommage à Leonard Cohen, mort il y a juste un an. J'ajoute des choeurs à contre-temps et un solo que j'ai composé, mais surtout ce fût une recherche pour moi sur : comment faire progressivement gagner en émotion un morceau tout en lui épargnant sa simplicité.
Compo' instrumentale & acoustique.
Pourquoi "Florette" ? Souvent objet des photographies de J.H. Lartigue (à découvrir plus bas dans cette rubrique), Florette est pour moi un corps doux et léger qui se cache (ou que l'on cache) dans les décors urbains ou naturels, les fleurs et le passé.
METS L'SON



J'ai rencontré Max, alial Initials MB, au hasard de la plus chaleureuse scène ouverte de Lyon, le Renc'art (Dreams Café, Lyon7). Voici un petit encadré pour vous le faire découvrir et détailler pourquoi j'aime ses travaux musicaux, en essayant de ne pas être racoleur _ Ne suffit-il pas, vous aussi, que l'on vous conseille une chose pour aussitôt vous couper toute envie de vous y intéresser ? _.
Fin 2016, Initials MB sort son premier album, "22", homemade, autoproduit, sur lequel il a travaillé pendant 3 ans. Le son est d'une propreté rarement atteinte chez les artistes auto-produits, qui plus est sur un premier album, et d'une telle complexité musicale (pour un album de rock, j'entends). On croirait du son pro' !
Sa musique semble inspirée par les années 60's avec sa dose de wah-wah, ses réverb' profondes, sa voix planante parfaitement employée, ses choeurs empruntés directement aux Beatles. Pourtant elle se détache de ce côté "rétro" en allant flirter avec un son et des mélodies modernes comme sur Frustrated, morceau qui me fait davantage penser aux Black Keys (album Brothers) et en diversifiant les influences et instruments.
Des morceaux tels que Your daughter sont d'une inventivité dans la composition et l'agencement qui me semble presque surprenante de trouver sur un premier album En clair: c'est culotté !
Ma chanson préférée, pour sa planance, ses mélodies entrainantes et sa justesse dans l'alternance doux/dynamique : Here and there.
N'hésitez pas à lui exprimer votre goût pour sa musique sur sa page Facebook !

INITIALS MB
Découverte d'un chanteur - compositeur lyonnais
Liens à cliquer frénétiquement



3 photos
3 photos, pour 3 mois vécus dans un appartement.
Lyon, quartier de la Part-Dieu, été 2017
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Le noir & blanc, les dunes de sable, les lignes droites face aux lignes courbes, les enfants, les silhouettes sombres, fantômatiques, le calme, la simplicité, l'harmonie.
La couleur, la nature, Florette, la joie, les fleurs, les balades,
le souffle du vent, l'innocence,
le rouge, l'amour, le calme, la simplicité, l'harmonie.
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A la lecture de quelques pages sur Shoji Ueda, je m'aperçois d'un autre point commun qui lie les deux artistes : Avoir réaliser la plus grande partie de leur oeuvre en tant qu'amateur. En effet, Lartigue ne s'est fait connaître comme photographe qu'à près de 70 ans (lui, se voulait peintre...) tandis que Ueda possédait sa boutique dans laquelle il vendait appareils et films et tirait le portrait à ses clients.
A chacun, cet amateurisme revendiqué ou tout simplement vécu a conféré une grande liberté d'expression, et a sans doute assuré la grande originalité de leurs points de vue et leur inventivité. Chacune de leurs photos était prise, peut-on se dire, pour la simple envie ou le simple besoin de la prendre. Un grand nombre des photos de Lartigue ont été prises lors de ses quotidiennes balades avec Florette, ou en voyage. Ueda emmènait sa famille entière passer la journée dans les dunes, non loin de chez lui, où il prenait avec eux beaucoup de ses photographies. Deux Oeuvres nées de la Vie même de leurs créateurs.
Enfin, quelle ne fût pas une surprise de découvrir très récemment cette citation de Ueda, pour moi qui pensait que mon parallèle entre les deux photographes n'était peut-être qu'un abus de langage : "Ueda a dit un jour son admiration pour Lartigue en ces mots : "Il était si curieux de tout... Ses photos traduisent parfaitement son âme." " (Shoji Ueda. Photo Poche. 2008)
Shoji Ueda, Jacques Henri Lartigue. Jacques Henri Lartigue, Shoji Ueda. Je me répète pour mieux les retenir ces deux noms inconnus il y a encore un mois. Ueda, Lartigue, deux découvertes hasardeuses, chanceuses, au détour d'un rayon de bibliothèque, deux univers pourtant qui me parlent d'une même voix :
La voix du calme. Celle du silence total, qui est autant celui du photographe quelques millisecondes avant le saisissement de l'image, que celui du monde autour qui s'abandonne un instant pour être saisi.
La voix de la simplicité, celle du Moi clair et intense, aussi pur que possible. Repoussée l'idée de le transfirgurer, de l'agrémenter. Elle s'exprime avec vigilance et sensibilité.
La voix de l'harmonie, qui se fige sur la pellicule et y perdure, tandis qu'à l'instant suivant le chaos reprend ses droits naturels.
Deux artistes que la géographie, le style et la Vie éloignent mais dont les regards et la parole se croisent en moi, et en vous ?
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Reconnaître - Se reconnaître

Un éternel été
Peint le 24/10/17
"
Un été éternel, c'est ce que je désire
Tout ce que je désire, mon unique espérance
Dans le rosé d'un ciel
Le fond bleu d'un regard
Dans les parfums, les sons
Ou dans les entrelacs.
C'est ce que je désire, oui, un bon gros soleil
Doux beau soleil-roi à jamais en régence
Dans le rosé d'un ciel
Le fond bleu d'un regard
Dans les parfums, les sons
Ou dans les entrelacs.
"
Un été éternel
Ecrit le 01/11/17




Le déclic argentique, part.2
Vous souvenez-vous du Déclic argentique ? Voici la suite !
Les photos ci-contre sont extraites de mes 2 toutes premières pellicules argentiques (ever), sur lesquelles le soleil namibien a imprimé sa lumière fin 2016. 18 photos non retouchées parmi lesquelles un certain nombre de paysages, de ciels, et de faune aussi bien animale que véhiculaire.
Découvrir ses propres photos 1 an après les avoir prises est une expérience nouvelle pour moi. Ce ne sont pas tant des souvenirs que j'y retrouve mais des sensations.
La sensation de fragilité face à un grand fauve.
La sensation de gratitude face à certaines lumières.
La sensation d'infinité ou de vertige face à des paysages.
J'ai plaisir à y reconnaître les couleurs vertes pâles et jaunes-oranges de la Namibie. Pays du vide. Vide pourtant bien parlant.
Réflexion passagère : C'est comme relire son journal intime, si ce n'est que l'on a sur le journal une maitrise totale du contenu, maîtrise que l'on n'aura jamais sur la photographie, dont le contenu se repose autant sur la volonté du photographe que sur le hasard de l'environnement capté (je n'ai pas prévu le chat qui passe en bas à droite, ni la forme de l'arbre, etc...). D'où la possibilité d'être réellement surpris par ses propres photos, voire de ne pas les reconnaître du tout.
Chaque jour arrive avec son lot de créations.
Quotidiennement, nos Esprits expérimentent la Vie et vibrent à son contact.
La création est l'écho physique de cette rencontre.
Cette rubrique y est comme un hommage.
CE MOIS-CI : la rubrique

"Wherever you carry fire is home"
(trad : Le feu est ta maison)
Très occupé ces temps-ci par le montage du documentaire que j'ai tourné l'an passé en Afrique du Sud, je vous en partage une scène où l'on voit pêcher Tim & Nick, les deux frères, au bord de "leur" rivière. (Qualité de l'export : moindre. Qualité du moment vécu : optimale)
C'était lors de mon expérience en tant que volontaire en Afrique du Sud, début 2017. Durant 2 semaines j'ai vécu chez Nick, Tim & Diane, en échange de mon aide quotidienne à leurs projets, sur leur propriété...
Par "propriété", entendons ici un bout de nature sauvage, forestière, traversée par une rivière, où cette petite famille a su construire, à partir de rien (sans argent même, au début), de quoi vivre à la fois décemment et en respect avec la nature. Mieux, en revitalisant cette dernière !
Leur cercle vertueux est le suivant : Je coupe le bois de type invasif (néfaste à l'environnement), bois que je transforme en meubles, meubles que je vends, argent que je réinvestis dans la plantation d'arbres non-néfastes qui viennent repeupler la forêt et la rendent à nouveau prospère. Extrait donc.
p.s : je n'ai pas encore placé de sous-titres...
Shoji UEDA
Jacques Henri LARTIGUE
(Japon, 1913-2000)
(France, 1894-1986)
Merci pour avoir parcouru les quelques articles de cette rubrique que je dédie, ce mois-ci, à tous les canapés, fauteuils, matelas, couettes, oreilliers, ainsi qu'à tous les livres, films, albums, (etc...) du monde.. Car si l'automne nous assaillent, eux, nous réchauffent.
A tous ceux à qui la saison est pénible.
Dédicace à Juliette T. , 1ère et unique personne à réclamer la parution de cette rubrique. La rédaction est touchée...
Et ça c'est le bouton du plaisir, à l'effet garanti ! ->