Septembre 2017
Ce mois-ci, tons of musique !
Avec mon petit micro- enregistreur (type "Zoom") et Audacity, je commence à expérimenter le very cheap home-studio. J'enregistre une piste de guitare, puis une piste de chant, etc... La moindre erreur et on reprend la piste du début !
C'est avec ce procédé auquel je m'initie que j'ai enregistré, ce mois-ci, "When you're alone" (reprise) et "Tout ce que tu donnes" (compo').
Viennent s'ajouter "J'me vois" (compo) et un bijou de (tin-tin-tin) : Renaud.
Les very cheap records du mois !
Une composition énergique sur les thèmes de l'engagement actif et de l'abandon. (Pas trop de problèmes de level j'espère!...)
Reprise d'une chanson du Boss, tirée de l'album Tunnel of Love (1987)
Autre composition, s'évader du ras-le-bol, insouciance, rêve. Enregistrée sous rhume, en espérant que ça la rende contagieuse !...
Reprise d'une précieuse chanson de Renaud, sorti en 1977 sur l'album Laisse Béton.


"Tiens, tu en feras ce que tu voudras mais ne le revends pas surtout, c'est un bel engin !"
Je me suis longtemps demandé ce que j'allais faire de ce vieil appareil argentique que mon papy m'a offert (papy généreux!).
Il passa de nombreux mois dans un placard de ma chambre, jusqu'à ce que je l'emporte hasardeusement avec moi en Namibie/Afrique du Sud, quelques 6 mois dans une valise, avec 4 pellicules couleur.
Le déclic argentique
Là-bas, bien qu'incertain de son bon fonctionnement, je le sors pour les "grandes occasions", comme dans le désert Namibien ou en haut de Lion's Head, à Cape Town (une montagne dont la forme ressemble étonnement à celle d'un grand fauve).
Trois mois après mon retour au pays, je me décide à développer 2 des 4 pellicules, dont voici quelques vues non retouchées. "Quel grain, quelles couleurs !" en conclus-je. C'est le déclic argentique. Merci papy !
Il me reste toujours cette vieille Super 8 de papy à essayer. Enfin...en admettant qu'elle fonctionne encore.
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Appareil : Minolta / Dynax 3xi /
Objectif : Sigma / 1:4.5-6.7 / 100-300mm /









Impesanteur
(cliquez sur les images pour les agrandir)
Quelque peu similaire
dans l'approche à la série publiée il y a
deux mois (voir "Ce mois-ci" de Juillet 2017).
L'obscurité prend la part belle sur l'espace.
Les âmes viennent se réfugier autour des rares sources de chaleur. Lumière vague, couleurs édulcorées, atmosphère apesantie où l'on respire peu,
où rien ne se tient
vraiment
Fallait s'lancer !


HEY JOE !
Tu ne l'as pas fait exprès, je sais. Pourtant, merci à toi de m'avoir involontairement "projeté dans la peinture" !
Certes, ce n'est qu'un premier essai mais le plus difficile n'est-il pas de se lancer ?
Pour le sujet, je me suis inspiré d'une des photos présentes dans "Le déclic argentique" (un des articles juste au dessus), je vous laisse retrouver laquelle. Puis j'ai improvisé sur les couleurs.
Par delà le résultat, j'ai surtout apprécié le temps passé à réaliser cette image. Deux heures de concentration détendue, en musique. Un temps que je n'ai réellement pas vu passer, comparable je pense à une douce méditation par les yeux et les mains.
Le plus difficile était de se lancer. L'important maintenant n'est-il pas de recommencer ?
Pourquoi j'aime ?
J'ai souhaité partager cette trilogie de Collages bipolaires faits par Clément Clément pour de multiples raisons, dont en voici quelques unes.
Pour leur habileté à générer un espace unique par la rencontre de plusieurs espaces. Le réel, relativement banal, mélangé à un autre réel relativement banal, amène ici le rêve. Il y a de l'onirisme dans l'image intégrale, composée.
J'apprécie également ces images pour les aller-retours constructifs qu'elles génèrent dans l'oeil du spectateur.
Les différentes parties d'une image sont chacune relativement réaliste, relativement vides de sens, voire peu "esthétique" selon les canons communs.
L'image intégrale, au contraire, est onirique et très dense en sens. Intervient alors une deuxième visualisation des différentes parties de l'image, par un oeil plus ouvert à l'onirisme, et ces bouts d'images qui paraissaient si banals au premier abord, seront cette fois-ci, emprunt d'un certain charme. Je retrouve ici une idée que je me fais de la bipolarité au sens psychiatrique du terme, trouble mental qui peut hypothétiquement faire qu'une même situation sera vécue de manière totalement différente selon comment la personne diagnostiquée est "lunée" au moment des faits. Diverses personnalités dans une même image.
C'est ce que j'y vois et ce qui m'y plaît, je pense.
Quant à vous ?
Clément Clément



Clément Clément est un photographe lyonnais qui exerce son art principalement dans des décors extérieurs urbains.
Sa page Facebook est bellement remplie. N'hésitez pas à Cliquer ici pour découvrir l'artiste !
"Le trouble bipolaire est un diagnostic psychiatrique décrivant une catégorie de troubles de l’humeur définie par la fluctuation de l’humeur, oscillant entre des périodes d'élévation de l'humeur ou d'irritabilité, des périodes de dépression et des périodes d'humeur moyenne."
[source : Wikipédia]

Ca ira mieux demain, Zoé.
Hannibal Volkoff. 2015
[tiré de Nous naissons de partout]
Les Découvertes random du mois
Le premier de ces trois hommes était pâle, jeune, grave, avec les lèvres minces et le regard froid. Il avait dans la joue un tic nerveux qui devait le gêner pour sourire. Il était poudré, ganté, brossé, boutonné ; son habit bleu clair ne faisait pas un pli. Il avait une culotte de nankin, des bas blancs, une haute cravate, un jabot plissé, des souliers à boucles d'argent.
Les deux autres hommes étaient, l'un, une espèce de géant, l'autre, une espèce de nain. Le grand, débraillé dans un vaste habit de drap écarlate, le col nu dans une cravate dénouée tombant plus bas que le jabot, la veste ouverte avec des boutons arrachés, était botté de bottes à revers et avait les cheveux tout hérissés, quoiqu'on y vît un reste de coiffure et d'apprêt ; il y avait de la crinière dans sa perruque. Il avait la petite vérole sur la face, une ride de colère entre les sourcils, le pli de la bonté au coin de la bouche, les lèvres épaisses, les dents grandes, un poing de portefaix, l'oeil éclatant.
Le petit était un homme jaune qui, assis, semblait difforme ; il avait la tête renversée en arrière, les yeux injectés de sang, des plaques livides sur le visage, un mouchoir noué sur ses cheveux gras et plats, pas de front, une bouche énorme et terrible. Il avait un pantalon à pied, des pantoufles, un gilet qui semblait avoir été de satin blanc, et par-dessus ce gilet une roupe dans les plis de laquelle une ligne dure et droite laissait deviner un poignard.
Le premier de ces hommes s'appelait Robespierre, le second Danton, le troisième, Marat.
(Victor Hugo, Quatre-vingt-treize, Chapitre 2, deuxième partie)
Hommage à Tom Petty qui vient de disparaître, tandis qu'il apparaissait tout juste dans mes oreilles.
Bleu, bleu et rouge,
Les lignes bougent,
Synthétiseur pour souvenirs sonores,
Plongée en eau salée, amère
Sur les joues d'un moi que je croyais
dissolu,
Qui pourtant encore remue
Et se fixe à mon regard
Qui se fixe à ce plafond
Qui se fixe en ma mémoire.
Cet écho,
Cette plate litanie
Où seul le plafond change :
Hier brun,
Aujourd'hui blanc,
Qu'en sera-t-il, demain ?











