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Longue course
Fermer la porte à clef, sans un bruit, sans soupir,
Sans un regard en arrière, sur la route, j'ai couru.
Un passé à chasser, un avenir à fuir
J'ai couru ce présent que j'ai cru révolu.
Beauté, regarde comme je cicatrise
De nos langues-épées, de l’aveu, de la crise
Il n'y a pas de regret, il n'y a pas de méprise, non
Ce soir dans le feu c'est le vent qui se brise.
Deux lignes s'échappent dans le temps et l'espace
C'est la peur et l'espoir, jamais elles ne s'effacent
Elles forment un rail obscur sur une route éblouie
Cache-t-elle le dernier mur ou les sourires promis
J'ai mis les questions à l'arrière
Nu d'elles je presse le pas
A bout de souffle, quand je manquerai d'air
Je prierai une dernière fois
Et ce sera suffisant.
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