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La chambre

On entre en cette chambre comme un premier pas en ville

Stupéfaits, les yeux scintillent

"Qu'y a-t-il dans ce qui brille ?"

En l'air quelques arpèges entourent les étoiles

L’existence trouve une peau nouvelle

Dans cet espace aussitôt natal.

 

Elle,

Nous montre la douceur

De ses draps dont la douceur

N'a égale que sa douceur

A elle.

 

Elle nous lit quelques passages

Sa voix bleue et son visage

Nous emportent dans les pages

Qui se fondent

En un brûlant paysage...

 

Les rêveries pleines d'espoirs chauds

Bercées par les mots

Sont magnifiées par l'écho d'une histoire qui perdure

Dans les couleurs unies des murs

Fenêtres profondément fermées

Porte inexistante

 

Puis l’on s'enroule dans le charnel,

Les effluves de caramel éloignent entre eux les voiles

Naufrage sentimental

Mais si fine, si animale, d'où vient-elle cette senteur ?

D’un lapin au nom de fleur

Qu'elle garde contre son corps

Lorsqu’elle s’endort

Petite mort

 

S'embrasent les lampions rouges

Qu'embrassent les lampions mauves

Une vaste ronde tourne et bouge

Sur lui qui, près d’elle, s’allonge

Se plongeant loin, si loin

Du réel ou du mensonge

Car on s'y niche en vérité

Comme le désir en un songe

 

La nuit s’estompe. C’est le matin.

 

Trempé jusqu'aux os

Fondu

D'un amour chaud et beige

Au goût tiède de sa peau.

 

Au revoir chambre que si je voulais je ne pourrais oublier

Que si je pouvais je ne voudrais oublier.

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