Embrasser le ventre

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Je t’embrasserai la bouche

Quand je rentrerai maman

Tu veilleras la fenêtre

Que fleurisse un cerisier

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A la porte de la souche

Tu épongeras le sang

Tu sauras me reconnaître

Blotti dans ton chemisier

 

 

Il faudra que tu me mouches

Et me couches sur le flanc

Et me berces et que pénètre

En mon sein ton doux brasier

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Sous ma peau si tu la touches

Frémira la Vie d’antan

Lors tu engendrais tout être

Ta voix seule m’extasiait

 

 

Aujourd’hui que ton sein rouge

Vient allaiter mon cœur blanc

Pour qu’enfin puisse y renaître

L’antédiluvien rosier

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De ton miel me repaître

Peloté en ton osier

Dans le silence apaisant

De ton ventre-firmament

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Je l’embrasse de ma bouche

Et c’est pour cela qu’il bouge

Ne m’accouche pas maman.